ARBOIS TROUSSEAU VIGNES AUX ÂNES 2020

Le Trousseau cépage tardif et exigeant d’origine comtoise, un cousin génétique du Savagnin qui requiert des sols plus légers, graveleux et chauds.
Une très belle expression du cépage Trousseau, combinant à merveille le croquant du fruit et l’élégance du bois à la jurassienne ! Dans sa robe d’un rouge soutenu, cet Arbois offre un nez très fin, sur les petits fruits rouges et noirs et des notes boisées et épicées.
En bouche, les fruits noirs se mêlent avec élégance aux tannins corsés valorisés ici par le passage en fût. Un vin gourmand et racé, à la structure élégante et équilibrée.
L’Appellation Arbois est la plus ancienne et la plus étendue des quatre AOC géographiques du Jura. Son nom viendrait des mots celtes « ar » et « bois » qui signifient « terre fertile ».
- Surface de la parcelle : 4,96 Ha
- Exposition : ouest / nord-ouest
- Age des vignes : 31 ans (1993)
- Sols : argiles et marnes
Le travail dans les vignes, est basé sur le respect de la nature et des sols. Pour les jeunes vignes, situées sur les fortes pentes, pour éviter l’érosion, nous bêchons un rang sur deux, pratiquons des remontages de sols pour aérer les terres soumises au tassement dû à l’humidité, et de l’enherbement avec des plantes sélectionnées telles que le trèfle, qui, en exerçant une concurrence sur la vigne permet de moduler son alimentation minérale et hydrique et de contrôler sa vigueur et son rendement.
La taille Guyot double s’impose pour ce cépage pour mieux en maitriser son rendement.
Réception de la vendange manuelle, avec tri sur table de tri.
Macération totale de 12 jours en cuve inox thermo régulée. Suivi régulier tout au long de la fermentation, intégrant quelques remontages et pigeages. Au moment du pressurage, les jus de presse et de goutte sont assemblés et soutirés pour une fermentation malolactique sur lies fines.
Élevage partiel en fûts (25%), le reste en cuve pour un bel équilibre entre fruit et rondeur.
Les mesures sanitaires ont signé ces vendanges mais ne les ont pas empêchées ! Malgré la chaleur et la sécheresse qui ont historiquement marqué l’année, la qualité était au rendez-vous avec toutefois des rendements en baisse, en particulier sur les rouges aux volumes hétérogènes, mais aux beaux équilibres. Globalement l’acidité était présente, gage de vins de garde.
Dans le Jura, la sécheresse a été un peu moins sévère que dans d’autres régions grâce aux pluies du mois d’août. L’un des défis de ce millésime très précoce était d’allier maturité et équilibre.
Un mois de vendanges au Domaine avec 234 hectares en production cette année. Une belle récolte, fruit d’un travail de replantation et de restructuration du vignoble entrepris depuis cinq ans. Les vendanges ont débuté le 17 aout avec les crémants. Nous étions le premier domaine de la région à démarrer aussi tôt mais cela nous a permis d’obtenir le meilleur équilibre acide pour les blancs de noirs. Le 4 Septembre nous avons vendangé Château-Chalon et son savagnin destiné à prendre le voile. D’ordinaire, les vendanges se terminent toujours sur ces parcelles, mais cette année le domaine a privilégié le maintien d’une belle acidité par une vendange précoce. Les derniers savagnins ont été récoltés le 18 septembre.
Lors des premières dégustations, les Chardonnay révèlent des notes d’agrumes et une dimension minérale présente malgré les fortes maturités. Les pinots noirs sont fruités, aux tannins mûrs.
Le travail de sélection parcellaire confirme le potentiel de nos vignes avec le Trousseau Vignes aux Anes, le Savagnin et le Chardonnay Vignes de Sorbief, de nouvelles pépites comme le Pinot Noir fin et élégant en Arbois-Pupillin au lieu-dit La Ronde complanté avec le cépage autochtone oublié, le Petit Béclan, qui donne des vins rouges vifs et légers parfaits en assemblage.